la manière d'une bande de pirates, ils écument les salons du livre.
Ils y traquent les pépites qui feront briller leurs yeux.
ls vont à l'abordage des livres et des auteurs.
Une fois les poches remplies, ils rentrent chez eux et ils déposent leur butin sur leurs blogs.
Les pirates, ce sont eux : Iris, Lucille, Jolène, Amélie, Tom et Nathan.
Les pirates, je les ai revus au Salon de la Porte de Versailles quelques mois plus tard.
Et encore à Montreuil en décembre 2014.
Ils voulaient des dédicaces, ils voulaient discuter. On s'est donné rendez-vous.
Tous ensemble, l'été précédent, ils avaient lu Cheval Océan à voix haute, face aux vagues.
Et ils avaient fait quelques photos de ce moment-là.
Ils m'ont expliqué qu'ils venaient des quatre coins de France.
Et même de l'étranger.
Qu'ils se retrouvaient omme ça,
liés par leur amitié et par leur passion commune de la littérature.
Avec des goûts et des sensibilités différentes, bien sûr.
Mais avec cette passion partagée.
Et ça, leur enthousiasme, leur amitié, cette passion, ça m'a plu.
C'est pourquoi, je leur ai proposé de lire en avant-première
le texte sur lequel je travaillais alors : La langue des bêtes.
Le roman n'était pas encore tout à fait fini. Il n'était pas encore tout à fait débarrassé de ses scories.
Encore trop maladroit pour aller seul dans le monde. Trop timide, un peu dépenaillé, embrousaillé.
Mais j'avais envie de leur donner ça, aux pirates.