![[ Stéphane Servant - Carnets ]](http://fdata.over-blog.com/4/92/65/15/header_article_tmpphpkUQCis.gif)
On s'y met ?
Suite à la demande de Delphine,
vous pouvez désormais souscrire à la Niouzeletter du blog
(colonne de gauche, en bas)
et ainsi nous avancerons
ensemble vers 2012...
Photo : DR
Il ya quelques mois,
suite à la publication de cet article
j'ai reçu un courriel de Zsolt Pacskovszky,
le traducteur hongrois de Guadalquivir.
Il m'expliquait la pertinence des choix éditoriaux
de la maison d'édition Mora
quant à la couverture et au titre du roman.
A la fin de ce courriel, en quelques mots,
il esquissait un tableau inquiétant
de la situation sociale en Hongrie.
La semaine suivante,
par hasard,
je suis tombé sur une émission radio qui évoquait les tensions en Hongrie.
Coupes sociales, restriction des libertés de la presse,
travaux forcés pour les chômeurs et les Rroms,
milices d'extrême droite paradant des les rues,
ghettos, lynchages,...
Je découvrais là le nouveau visage
du pays pourtant si accueillant
que j'avais parcouru à la fin des années 90.
Un visage défiguré.
Mangé de peur et de haine.
Et ce matin ce message de Zsolt:
"Oui, la publication de votre livre en Hongrie prend tout son sens.
Les tensions sociales et économiques sont approfondies par un gouvernement de droite
qui ne prend jamais ses distances a l'égard de l'extreme droite,
pour ne pas perdre les votes de certains électeurs,
et qui est hostile a la culture et aux valeurs libérales. "
Ce constat, on pourrait le dresser dans de nombreux pays européens,
où les peuples et l'idée même de démocratie
sont soufflés par la queue de la comète
de la contre-révolution néo libérale.
"La situation est tellement effrayante
qu'un grand nombre de mes amis
envisage même de quitter le pays pour un temps."
concluait Zsolt.
Et, naïvement, j'ai eu envie de lui répondre :
Le berceau dans lequel nous sommes nés,
la terre que nous arpentons,
le monde est nôtre.
C'est le système qu'il faudrait quitter...
Pourquoi ne pas y penser,
même au-delà
du moment
de nos voeux...
Unas palmas
Et Paris osselets
est tombé à ses pieds.
La gitana.
Bientôt Noël...
La couverture quasi définitive
de ce roman poids plume
intitulé
"Le loup sous le lit"
à paraître en février
aux éditions Oskar.
Avec les images de Benoît Morel.
Cela faisait bien longtemps que ce texte dormait
au fond de mon disque dur.
Un format étrange.
Trop court pour être un roman.
Trop long pour devenir un album.
Je l'avais présenté à Cécile Emeraud
des éditions du Rouergue.
Elle l'avait trouvé beau.
Elle m'avait dit:
"Ce n'est pas pour moi.
Mais vous trouverez,
c'est certain,
une maison pour lui"
Et puis le temps a passé.
D'autres textes sont nés.
Et pourtant,
cette petite fille, ce loup
je les portais toujours en moi.
J'entendais le tambour de leur coeur
Battre calmement dans l'obscurité
indifférent
à mes errances, mes joies ou à mes peines d'écriture.
Et puis, en janvier dernier,
j'ai enfin rencontré Thierry Lenain.
Nous avions échangé, par mail,
mais c'est la première fois que l'on pouvait
mettre des mouvements,
un visage, des sourires, des sourcils froncés,
sur des idées et des mots.
Il m'a parlé de la collection Trimestre
qu'il animait chez Oskar.
Et immédiatement,
j'ai pensé à eux.
A la petite fille. Au loup.
A l'écharpe rouge.
Au ventre des crapauds.
Une évidence.
J'ai dit : "J'ai quelque chose pour toi"
Il voulait savoir.
J'en ai dit peu,
incapable que je suis d'exprimer
ce qui brille et palpite à l'intérieur
sans dégringoler dans les phrases et les mots.
De retour chez moi,
fébrile,
j'ai glissé le texte
dans la boite à lettres virtuelle.
Avec un sentiment de vertige.
Parce que la lecture de Thierry
importait beaucoup pour moi
- mais c'est une autre histoire -
J'avais voulu
ce texte
doux et cruel
fier et sauvage
Qu'il file
droit au coeur
Et comme un amoureux maladroit
qui vient de se déclarer,
j'attendais le sentiment de Thierry.
Quelques heures plus tard,
un message sur mon répondeur...
Un message de Thierry.
Sur la teneur du message et de la suite,
restons pudique.
Alors
voilà
demain,
le livre sera là...
Lorient-avion-coton-édredons
Pinceaux-palette-Judith-chapeau
Pause-palais-livres-envolées
Plage-aquarelle-lavis-démonté
Mémoire-sable-ciel-incendié
Nuit-île-diamants-reflets
Cafés-cafés-cafés-Faut vraiment que j'apprenne à dessiner (encore désolé Stéphanie!)
Etoiles-partir-s'en aller
Et avant-remercier-pour la joie.
Courir-parler-embrasser-aimer-raconter
Signer-resigner-à la folie-d'encres-de Montreuil à Santiago
Sourires-et rêver-bientôt-comme Gaëlle-rentrer-dormir
Enfin.
Mode télégraphelliptique.
Trop de souvenirs et de rencontres -à faire vibrer.
Après quelques jours passés à Lorient,
je prendrai la direction du Salon de Montreuil.
Vous pourrez m'y retrouver en signature...
Le sam.03 de 10h. à 12h. chez Rue du Monde
Le sam.03 de 14h. à 16h. avec Ilya Green chez Didier Jeunesse
Le dim.04 de 11h. à 13h. avec Aurélia Fronty chez Rue du Monde
Le dim.04 de 14h. à 16h. avec Laetitia Le Saux chez Didier Jeunesse
et
Le lun.05 de 15h30 à 16h30
pour une lecture publique
de la culotte du Loup et du Masque
avec Michèle Moreau
et toute l'équipe Didier Jeunesse.
Vous venez ?
Retour de Charleroi, Belgique.
Joyeuses rencontres,
à la croisée des chemins...
Un grand merci à toute l'équipe de
la bibliothèque Rimbaud pour l'accueil !
La semaine prochaine, direction la Bretagne.
Un air de fête soufflera sur Lorient.
Au plaisir de vous y croiser !
Aujourd'hui en librairie,
Je suis né Tigre
un album illustré par Antoine Déprez
aux édtions Bilboquet...
L'histoire d'un tigre
arraché à son pays.
Loin de chez lui, il rejoindra les animaux d'un cirque.
A travers le blues et avec l'aide d'un clown opprimé,
il tentera de retrouver le chemin de la liberté.
L'histoire d'un tigre
qui pourrait être celle d'un homme...
